Comment décupler votre efficacité personnelle en moins d'une semaine

Par sylvie moreno

Aujourd’hui je vais vous parler d’une technique de gestion du temps que je trouve tout simplement extraordinaire.

Je la teste depuis un peu plus d’une semaine et les résultats sont tout simplement époustouflants.
Imaginez-vous que j’ai réussi à boucler ma semaine avec tout le travail que j’avais prévu et même quelques petits extras non prévus.
Avant de vous donner l’Astuce, je dois vous avouer que je suis, j’étais une work alcoholic, une vraie addict du travail et que lorsque j’ai un projet en tête, rien, ni personne ne peut me faire changer d’idée. Seulement, voilà, j’en rajoute… comme si j’avais peur de me retrouver sans rien à faire une fois que j’aurais fini et le temps s’étire comme du chew gum et mes heures, toutes mes heures se remplissent de travail, et je ne sais pas comment, mais je me trouve toujours du travail pour remplir mes heures, toutes mes heures et je n’ai finalement plus le temps de vivre.
J’ai donc décidé de changer pour le bien de ma famille et pour ma santé aussi.
J’ai lu quelque part d’ailleurs que « le travail s’étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement ». C’est il me semble La loi de Parkinson qui a d’abord été démontrée par rapport au fonctionnement de l’administration britanique lors de l’époque coloniale qui tendait à multiplier les tâches et augmenter le travail malgré le déclin des colonies. En matière d’administration d’ailleurs, je crois qu’elle se vérifie toujours, mais ceci est un autre débat.
Donc lorsque je commence un projet et que je décide de m’arrêter quand j’aurai fini, j’étire mon travail sur des durées horriblement longues, cela peut durer des semaines, des mois avec un rythme infernal et l’impression de ne pas en voir le bout. Des journées harassantes et une impossibilité de décrocher du travail pour faire des pauses ou même le soir pour passer à autre chose.
Mais tout cela est fini maintenant, je suis guérie. La technique que j’ai décidé d’appliquer depuis une semaine se base sur l’obligation de temps de repos tout au long de la journée et le respect d’un emploi du temps.
Eh oui, c’est étonnant et peu logique au début mais en fait, on devient nettement plus productif et on travaille bien plus rapidement en se reposant plus souvent et en s’imposant des horaires de bureau. C’est malin. Oui, il fallait y penser. Et c’est un italien qui y a pensé. Loin de moi l’idée de penser que les italiens ne pensent qu’a se reposer mais cette idée est très ingénieuse. Si on veut travailler plus et mieux, il faut faire plus de pauses mais attention, pas n’importe comment. Tout doit être bien structuré et programmé.
Ce dont je veux vous parler et certains l’auront déjà deviné c’est de la technique Pomodoro ou the Pomodoro Technique pour faire plus snob.
Son principe est très simple bien que surprenant dans son application au début.
Cela consiste à travailler par tranche de 25 minutes (que l’on appelle tomates) pendant lesquelles on ne porte son attention et sa concentration que sur une tâche. On ne se concentre exclusivement que sur une tâche. Donc Interdiction de se laisser distraire par quoi que ce soit d’autre (mails, téléphone, bruits ou sollicitations extérieures ou internes…) et ce n’est pas facile quand on travaille à la maison par exemple. L’idée c’est de se mettre en situation comme lorsque vous passez un examen ou que vous devez faire une dissertation et que vous avez un temps imparti pour faire votre devoir. Vous aurez sans doute remarqué que dans ces conditions vous êtes très concentré et vous donnez le meilleur de vous-même de façon à boucler votre travail dans le temps imparti. Vous ne faites que cela, et vous ne vous laissez pas distraire (en principe) par quoique ce soit. Voilà, ici c’est la même chose. Vous donnez le meilleur de vous-même pendant ces 25 minutes sans interruption.
Ces tranches de 25 minutes sont appelées pomodoro ou tomates pour donner une idée de soleil. Toutes les tomates, vous faites une pause de 3 à 5 minutes pour recharger vos batteries. Il est strictement interdit de solliciter son cerveau pendant ce court lapse de temps. Vous pouvez faire de la méditation flash ou bien autre chose de très reposant.
Ensuite vous reprenez votre tâche pour une nouvelle tranche de 25 minutes et ainsi de suite. Au bout de 4 tomates, vous vous accordez une pause plus longue de 15 à 30 minutes. Pour faire par exemple vos tâches chronophages mais peu stimulantes intellectuellement.
Mes impressions après une semaine d’utilisation.
Cette méthode demande beaucoup de discipline et une volonté de fer pour la suivre à la lettre. D’ailleurs je vous recommande d’utiliser un minuteur qui est bien plus pratique que le minuteur de votre téléphone portable.
Je dois avouer qu’au début je me suis retrouvée un peu déstabilisée dans mon travail. J’avais l’impression de perdre mon temps pendant toutes ces pauses et que je n’arriverai pas à finir ce que j’avais commencé. Je trouvais les tomates trop courtes. Je dois reconnaître qu’au début, on se retrouve un peu surpris et déconcerté dans la gestion et la conception de ses tomates. J’avais plutôt l’impression de courir après le temps plutôt que d’en gagner. Le minuteur sonnait toujours quand j’étais en pleine lancée et il m’était assez difficile de m’interrompre.
Il m’a fallu quelques jours pour prendre le rythme et surtout habituer mon cerveau à cette nouvelle façon de travailler parce que je ne faisais jamais de pauses avant.
Au bout de la première journée, j’avais l’impression de n’avoir fait que prendre des pauses et que ces pauses me cassaient dans ma concentration mais le soir j’étais nettement plus reposée que d’habitude.
Le deuxième jour, c’était mieux parce que j’attendais les pauses (en fait j’anticipais le moment ou ma concentration serait interrompue mais du coup, je n’arrivais pas à me concentrer totalement) mais le soir, j’étais moins fatiguée et nettement plus disponible pour ma famille.
Le troisième jour, révélation. C’est sans doute à ce moment-là que j’ai compris le principe et que j’ai pu constater qu’effectivement c’est une méthode profitable. J’étais concentrée pendant mes tomates, j’avais pris le rythme, il faut dire aussi que j’avais pris la peine de faire un emploi du temps beaucoup plus précis et détaillé et du coup, j’ai accompli au-delà de ce que j’avais prévu initialement.
Concrètement, chaque pomodoro prend 25 minutes, qui correspondent au temps de concentration idéal de notre cerveau pendant lequel il peut donner sa concentration maximal sans se laisser distraire et sans se fatiguer (à adapter en fonction des sujets bien sur), avec les 5 à 10 minutes de pause pour se régénérer. Donc en tout cela donne environ 30 minutes.
Toutes les 4 pomodoro, on se repose 15 à 30 minutes, donc toutes les 2 heures environ, on se repose environ une demi heure. (cela ressemble un peu aux temps de conduite des chauffeurs de poids lourds).
Sur 4 pomodoro, donc toutes les 2 heures, on totalise 3 courtes pauses et une grande pause. Ce qui frappe au début, c’est qu’on a vraiment l’impression de ne faire que des pauses.
Ma conclusion : Pourquoi ça marche et pourquoi je ne conçois plus une autre façon de travailler que celle-ci
Cette technique me correspond assez bien en fin de compte car elle représente la pointe de l’iceberg d’un édifice bien plus complexe qui est celui de l’organisation et de la gestion du temps.
Si sa mise en œuvre matérielle ne demande pas beaucoup d’outils, un minuteur un crayon et une feuille de papier pour organiser ses tomates et programmer, de l’organisation pour que celle-ci soit particulièrement fructueuse, c'est-à-dire qu’elle donne beaucoup de tomates (et que nous ayons un beau jardin pleine de délicieuses senteurs du soleil) de déterminer ses objectifs avec précision, de savoir les diviser en tâches, elles-mêmes tout aussi précises puis ensuite, d’organiser notre emploi du temps en fonction de ses tomates afin de permettre à la méthode de nous rendre vraiment productifs.
Ce que la méthode m’a demandé comme ressources :
De la discipline et de la concentration. En fait, je me suis rendue compte que je travaillais tout le temps mais que ma pensée divaguait assez souvent ce qui fait que je n’étais pas aussi productive que je ne le pensais
De la Discipline face au temps – Avec cette méthode, je me suis retrouvée propulser à l’époque ou je passais des examens et ou j’apprenais à exécuter des exercices dans un temps impartis. C’est idéal pour lutter contre la distraction et la procrastination.
De la discipline, pour tout appliquer et surtout ne pas décrocher au début alors que j’avais l’impression de ne faire que des pauses.
De la motivation pour l’appliquer jusqu’à ce qu’elle marche pour moi et ne pas abandonner avant de voir les premiers résultats.
De la ténacité pour les mêmes raisons
La méthode m’a obligé à transformer ma conception du travail et ma façon de programmer mon travail. Je me suis rendue compte que je courrais après le temps et que j’avais la tête dans le guidon en permanence alors que je programmais, que je planifiais. Au bout de cette semaine, je dois vous avouer que je me sens mieux, plus reposée, je n’ai pas moins accompli mais en revanche, cela m’a pris moins de temps. J’en ai d’ailleurs profité aussi pour réorganiser mes horaires de travail.
Je vous recommande donc chaudement cette méthode.
Sylvie Moreno, blogueuse et marketeuse

Source : Contenu Gratuit / Gestion du Temps